Encourager la coopération entre enfants : un pilier éducatif pour grandir ensemble

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Enseigner à coopérer plutôt qu’à rivaliser, à s’entendre plutôt qu’à dominer : voilà peut-être l’un des plus grands défis de l’éducation. Dès le plus jeune âge, la coopération entre enfants constitue une compétence de vie essentielle. Elle fait partie des compétences psychosociales fondamentales identifiées par l’OMS pour favoriser le bien-être des individus et la santé des sociétés.
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Coopérer, ce n’est pas seulement « travailler ensemble ». C’est apprendre à écouter, à se comprendre, à faire équipe malgré les différences. C’est découvrir qu’on est plus forts à plusieurs, que la diversité enrichit les idées, et qu’on peut construire du commun sans perdre son individualité.
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Dans un monde où les tensions s’exacerbent, où certains choisissent la confrontation plutôt que le dialogue, l’apprentissage de la coopération devient un véritable enjeu culturel, éducatif et humain.
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Kofi Annan disait : « La seule voie qui offre quelque espoir d’un avenir meilleur pour toute l’humanité est celle de la coopération et du partenariat. » Il nous rappelle avec bien d'autres éducateurs ou penseurs de la paix combien le vivre ensemble s’apprend. Et tout commence dans l’enfance, à l’école, dans la cour, à la maison…
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Dans les écoles internationales Esclaibes, la coopération est encouragée chaque jour, en équilibre avec le respect de l’individualité de chacun. Car si la pédagogie Montessori valorise le travail autonome, elle s’enrichit aussi de temps partagés : jeux collaboratifs, travaux à plusieurs, échanges entre âges différents… Autant d’occasions pour les enfants de découvrir que l’on grandit aussi grâce aux autres.

Qu’est-ce que la coopération entre enfants ?

La coopération entre enfants, c’est agir ensemble pour atteindre un but commun. Elle se distingue de la simple entraide, où l’un aide l’autre sans forcément partager l’objectif. Elle va aussi au-delà du travail de groupe, qui peut parfois se résumer à une juxtaposition d’actions individuelles.

On la confond parfois avec la collaboration ou la solidarité. Pourtant, ces notions ont leurs nuances :
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• La solidarité repose sur le soutien mutuel dans une situation difficile. Elle implique un acte d’entraide, souvent asymétrique, en réponse à une difficulté.
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• La collaboration peut exister sans échange direct, chacun avançant dans sa tâche. Typiquement, dans une entreprise, on parle souvent de collaborateurs.
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• La coopération implique une construction commune avec une réciprocité plus directe.
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On peut être solidaire sans coopérer (ex : donner à une cause). On peut collaborer sans coopérer, chacun réalisant la tâche qu'il s'est vu affecter.  Mais coopérer suppose toujours un engagement partagé.
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Chez l’enfant, coopérer, c’est apprendre à écouter, proposer, argumenter, négocier, attendre son tour. C’est faire l’expérience de l’autre, dans sa différence et dans sa complémentarité.
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Les bénéfices sont nombreux :
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• Développement de l’empathie, car l’enfant apprend à se mettre à la place de l’autre. L'empathie est naturellement présente chez l'enfant en bas âge. Il est par contre essentiel de ne pas l'étouffer et au contraire, de lui donner les moyens de s'exprimer, de s'éprouver.
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• Renforcement des compétences psychosociales : communication, régulation émotionnelle, respect de l’autre.
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• Réduction de la rivalité : lorsqu’ils coopèrent, les enfants ne sont plus en compétition mais en alliance.
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Pourquoi favoriser la coopération dès le plus jeune âge ?

Coopérer, ça s’apprend. Et cela commence dès la maternelle. Très tôt, les enfants peuvent expérimenter le plaisir d’agir ensemble, de créer à plusieurs, de résoudre un problème à deux ou trois.
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Favoriser la coopération entre enfants, c’est leur permettre de développer des qualités humaines fondamentales :
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• l’altruisme, en prenant en compte les besoins de l’autre ;
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• la tolérance, en acceptant les différences de rythme, d’opinion, de personnalité ;
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• l’écoute, en apprenant à entendre sans interrompre.
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Ces expériences renforcent aussi la confiance en soi. L’enfant comprend qu’il a sa place dans un groupe. Qu’il peut contribuer, être utile, être reconnu. Cela l’aide à mieux gérer ses émotions et à s’adapter à la vie sociale.
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Les neurosciences affectives le confirment : mieux on se sent avec les autres, mieux on apprend. Un climat de sécurité émotionnelle favorise la concentration, la motivation et la mémoire. La coopération est donc un levier puissant, autant pour l’épanouissement relationnel que pour les apprentissages scolaires. C'est d'ailleurs pourquoi nous mettons tout en œuvre pour le bien-être des enfants dans nos écoles internationales Esclaibes, tant dans l'environnement matériel et bienveillant que dans les projets qui leur sont proposés.
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La coopération au cœur de la pédagogie Esclaibes

Respecter l’individualité sans oublier le collectif

Dans nos écoles, nous croyons profondément en cette idée. C’est pourquoi nous accordons autant d’importance à l’épanouissement individuel qu’au développement de l’esprit collectif.

Dans notre maternelle bilingue Montessori du 16^e arrondissement, par exemple, l’enfant est respecté dans son rythme, ses choix, son unicité. Mais l’apprentissage ne s’arrête pas là. Il est aussi nourri par les projets partagés, les échanges, les moments vécus à plusieurs :

• les rituels quotidiens ;
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• les fêtes d'anniversaire selon le déroulé préconisé par Maria Montessori ;
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• les ateliers thématiques, de la philo au brossage des dents, etc.
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Nous veillons à proposer des temps collaboratifs dans l’espace de classe, comme dans les temps de récréation.
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Dans notre école internationale bilingue de Marseille, les enfants participent ainsi régulièrement à l'exposition artistique de La Grande Lessive. En élémentaire, ils ont fabriqué du papier collectivement, déchirant en petits morceaux des boîtes d'oeufs. Puis, individuellement, ils ont décoré ces feuilles de papier ainsi obtenues avant d'organiser l'étendage des œuvres pour recevoir les parents.
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La coopération n’est pas contraire à l’autonomie. Au contraire, un enfant qui se sent bien seul est plus apte à entrer en relation avec les autres. Et un enfant bien entouré renforce sa confiance pour mieux avancer seul. Les deux dimensions se répondent, se complètent.
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Apprendre ensemble : la richesse des classes multi-âges

Dans les classes des écoles bilingues Esclaibes, les enfants d’âges différents apprennent ensemble. Cette organisation en classes multi-âge favorise naturellement la coopération entre enfants.
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Les plus grands montrent, guident, accompagnent. Les plus jeunes observent, imitent, questionnent. Chacun trouve sa place dans cette dynamique d’entraide et de transmission. L’apprentissage devient vivant, incarné, interactif.
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Ce fonctionnement crée un effet miroir précieux : en expliquant à un plus jeune, l’enfant plus âgé renforce ses propres savoirs. Il prend conscience de ce qu’il sait. Il gagne en responsabilité et en estime de lui-même.
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Coopérer en jouant : les jeux collaboratifs à l’école

La coopération se vit aussi à travers le jeu. Dans toutes nos écoles, nous proposons des jeux coopératifs qui encouragent la réflexion collective, la coordination, l’écoute.

Certains jeux ne peuvent se réaliser qu’à deux ou plus. Par exemple :

• des parcours moteurs à construire ensemble ;
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• des jeux de société où l’on gagne ou perd tous ensemble ;
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• des ateliers de jardinage où chacun a une tâche complémentaire ;
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• des jeux de ballon où l’objectif est collectif, sans vainqueur ni vaincu.
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Même dans la cour de récréation, nous aménageons les espaces pour favoriser les interactions positives. Partager un jeu, inventer une règle, construire une cabane… tout devient terrain d’apprentissage de la coopération.

Coopération et pédagogie collaborative : apprendre autrement

La pédagogie collaborative place la coopération entre enfants au centre des apprentissages. Ici, on apprend ensemble, par l’échange, la réflexion collective, la mise en commun des idées et des compétences.

Concrètement, cela prend la forme de projets de groupe, de résolutions de problèmes à plusieurs, de débats, de créations collectives. L’élève devient acteur, chercheur, contributeur. Il apprend à écouter, à argumenter, à trouver sa place dans un groupe.

Dans les écoles Esclaibes, cette pédagogie vivante se traduit par de nombreuses activités concrètes :
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• ateliers philo : les enfants réfléchissent ensemble à une question posée, partagent leur point de vue, développent leur pensée ;
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• projets d’écriture à plusieurs mains : chacun apporte une idée, une phrase, une illustration ;
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• défis scientifiques : en binômes ou en petits groupes, les élèves testent, comparent, débattent ;
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• constructions de maquettes : coopérer pour bâtir, organiser l’espace, résoudre un problème technique, etc.
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On peut également mentionner les challenges écologiques comme celui lancé par Ma Petite Planète et qui peut être relevé par équipe, un bon moyen de développer la conscience écologique des enfants (et des adultes aussi !).
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Dans ce cadre, le rôle de l’adulte évolue. Il n’est plus celui qui détient la réponse, mais celui qui facilite, encourage, sécurise. Il crée un environnement propice, sans imposer une seule façon de faire. Il guide sans diriger, veille à l'équilibre des échanges, soutient sans faire à la place.
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Cette posture permet à chaque enfant de développer des compétences précieuses : écoute active, prise d’initiative, flexibilité, persévérance. Et surtout, le plaisir d’apprendre ensemble.

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La coopération, un socle pour l’avenir

Apprendre à coopérer dès l’enfance, c’est poser les fondations d’un futur apaisé et plus humain. La coopération entre enfants développe des compétences précieuses pour la vie d’adulte : intelligence collective, adaptabilité, capacité à résoudre des conflits, respect des points de vue différents.
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Dans un monde en constante évolution, savoir travailler avec les autres, échanger des idées, trouver des solutions ensemble devient une compétence clé. Maria Montessori l’avait déjà compris lorsqu’elle affirmait : « L’éducation est une arme de paix. »
Elle voyait en chaque enfant « une promesse et une espérance pour l’humanité ».
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La coopération prépare à vivre en société. Elle apprend à écouter, à faire une place à l’autre, à agir sans écraser. Elle ouvre à l’altérité, à la responsabilité, à l’équilibre entre soi et les autres.
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La coopération entre enfants n’est pas seulement un outil pédagogique. C’est une manière d’être au monde. Elle soutient le développement affectif, cognitif et relationnel. Elle permet aux enfants de s’épanouir dans le respect d’eux-mêmes et des autres.
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Pour que cette compétence essentielle puisse s’épanouir, l’environnement doit être pensé en ce sens : cadre bienveillant, pédagogie active, place laissée à la parole, au jeu, à la coopération spontanée.
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C’est ce que proposent chaque jour les équipes des Esclaibes International Schools. Dans chaque classe, chaque jardin, chaque atelier, les enfants grandissent ensemble… vraiment ensemble.

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